Vignemale - face nord

- "refuge des oulettes, bonjour?"
- "bonjour, il vous reste des places pour ce we?"
- "hop hop hop, ca fait un moment qu'on est complet!"
- "ah... bon... ben on va reserver 2 p'tit dej quand meme"
- "OK, à demain"

La classique du coin

Vraiment l'impression de débarquer au cap d'agde un 14 juillet en essayant de trouver une place pour ma serviette sur la plage. Ben c'est pas grave on va dormir à la belle, au moins on sera pas obligé de supporter les ronflements de dédé!
Après une montée en fin d'après midi, on retrouve la troupe aux oulettes en train de se préparer physiquement : après avoir monté un cubi de rouge jusque là, ils s'attachent maintenant à le descendre bien comme il faut. Encore cette vieille rengaine à propos de la diététique de l'effort. Avant que tout le monde soit torché, on évoque vaguement la constitution des cordées (où la gestion ardue des susceptibilités) et l'heure de réveil. 3h30. Non pas de coucher, de réveil! 3h30. Ah si j'avais bien compris...

Levé de soleil sur le glacier des oulettes

L'avantage à cette heure là, c'est qu'on est pas emmerdé par la foule lors de la marche d'approche et qu'à l'attaque, les éventuels poursuivant sont plus préoccupés par le nombre de sucre à mettre dans leur café que par notre rapidité à mettre en branle notre caravane.
3 cordées de 2 : Tifred et Gilles puis Alain et moi et viennent en dernier Xav et André. Le filon d'ophite est repéré; feu! Tout le monde part : 2 longeurs puis de la corde tendue jusqu'à ce que Tifred, menant la troupe, me laisse gentiment le loisir d'exprimer à mon tour mes compétences de lecteur de topo. Ca fait 3 fois de suite que je me fais avoir par ce lutin diabolique, il est temps que je lui rende la pareille!

Alain au début de la voie

Sur l'arete intermédiaire

Du coup, je me lance : la vire en question ca doit etre ca... le ressaut ca doit passer par là... tient il est pourri ce ressaut, si ca continue j'vais me la coller. Argh ca passe! Ah j'entends Bernard Olivier qui me dit dans l'oreillette :"chute à l'arrière, chute à l'arrière du peloton!". Il semblerait que Xav se soit pris une vautre... un peu plus que ca me dit Alain.
Bref, après plus d'infos le blessé est blessé. Pas trop mais suffisament pour arreter là l'aventure. Comment qu'on gère? Nous on est déjà au dessus et redescendre me semble problématique. On continue et on laisse les 4 autres attendre les secours.

La journée se déroulera en duo avec Alain, sans avoir à chercher l'itinéraire, mais sur du rocher que je qualifierai de médiocre...? Non, tout crevé en fait! Seul un court passage sur l'arete intermèdiaire est plus sain mais faut en profiter, c'est pas long.
Bien deshydratés, on débarque au sommet vers 15h. Voilà c'est fait. Petit détail technique : faut rentrer. 2H30 jusqu'au oulettes. Coca, sauciflard. 2h 30 jusqu'à la bagnole. Flotte et dattes. 1h15 jusqu'à la maison.

23 h à la maison. On retrouve Tifred qui, en compagnie de Gipsy, finit de se torcher une bouteille de rouge (surement pour se remettre de ses emotions au bout du filin de l'hélico).