Jamais contents, c'est comme ça qu'on pourrait résumer cette saison hivernale. Alors oui, on a eu de la neige, beaucoup! Mais aussi de la pluie et du vent, le tout en alternance, avec une petite préférence pour une météo dégueulasse les WE...
Du coup, il faut attendre les creneaux de beau temps en espérant que le BRA nous permette de faire autre chose qu'une piste Jeannot lapin. C'était clairement pas la saison des grandes envolées, de la trampe de celles qui nous font voyager de vallon en vallon, et qui nous oblige à prendre la frontale, aussi bien pour sortir de la voiture que pour arpenter le chemin du retour. Si le printemps nous octroie un minimum de clémence, il sera peut etre possible de faire une session de rattrapage.

Comme dirait Gips' : "tu rales mais dans le lot, t'as quand meme fait quelques belles journées!". C'est pas faux... mais c'est pas assez!

Descente du Gourzy par une froide matinée de décembre

Montée au dessus des granges de Camoudiet

Hold up météo à la faveur d'un loupé de MF

Montée en vallée d'Ossau en fin d'après midi pour une descente de nuit

Partis pour grimper, on a vite lacher l'affaire devant les montagnes de poudre!

Descente du couloir du Nets, comme souvent plein de poudre!

Quelque part sur les cretes du vallon de Gabarderes

Les dieux des RTT étaient avec nous

Hold up printanier au Peguere

Fred sur les contre pentes du couloir ouest du Peguere

Bien motivé pour féter ses 40 balais en Norvège l'année dernière, Sylvain avait finalement préféré rester bosser ... va comprendre!
Du coup l'idée me plaisait bien, et cette année je me suis dit que regrouper une petite bande de copains skieurs qui vont bien, ça pouvait être pas mal pour mes 40 ans à moi!

Départ de Pau à 3h15 du mat, bagnole direction Toulouse, bouletisage pour Sylvain qui laisse sa cartouche ABS à la consigne et ... "dernier appel pour les voyageurs à destination de Francfort!". Putain mais merde, qu'est ce qu'on a glandé ??!? On a pas encore passé la douane, et on est à 2 doigts de rater le premier vol!!! Ca commence fort!
Bon ça sera un peut le leïtmotiv de cette première journée, puisqu'on se bat pour récupérer un bagage à Oslo qui finalement n'est pas là, puis course pour attraper le vol pour Tromso. Récupérage des bagnoles de loc' et après 40 min de route on arrive à la minute près sur le ferry qui permet de traverser le fjord et surtout de ne pas attendre le suivant 1h30 plus tard!

Ouf! arrivée à 18h30 vers Koppangen dans notre petit chalet qui déchire avec vue panoramique face au fjord. On récupérera le sac manquant le lendemain vers 13h30, ce qui nous permettra Fred et moi d'aller exhulter sur un sommet au dessus de Lyngseidet.

Sur la plage en dessous de notre baraque

Le premier jour avec toute la troupe et ... il neige! Bon. Ben partie de carte jusqu'à 11h du mat puisque Meteo blue nous promet des éclaircies à partir de midi. On va pas bien loin de la casa en montant au Fastdalstinden sous un soleil voilée et au sommet au lieu de descendre au milieu de toooouuuuuutesssss les autres traces, on jette un coup d'oeil dans la face ouest, vierge, face au parcs à saumonsvierge et... ben on se jette dedans!

Arrivée au sommet du Fastdalstinden sous un soleil légèrement voilé

Les sommets en entrée de fjord s'illuminent et c'est booooooo!

Dernier run au dessus de Lyngseidet en début de soirée

C'est booooooo et Sylvain il aime bien ça quand c'est boooooooo!


Parce que les vacances, c'est pas que le ski !

Ambiance scandinave

Nouveau moyen de locomotion : direct avec les skis sur le dos dans le ferry et chaussage quasiement à la sortie pour monter au Gilavarri. Outre la vue plongeante dans le fjord pour les descentes qu'on s'est offertes sur ce sommet, on commence à comprendre que le Norvégien est un énorme bourrin!
Si si, ici les conversions sont facultatives, ce qui fait que meme si c'est dèjà tracé, ben tu retraces parce que sinon t'as les deux cuisseaux qui explosent en vol. C'est à dire que parfois, il n'y a meme plus de conversions : direct droit dans la pente! C'est ce qui doit être la subtilité du viking!

Superbe ambiance au Gilavarri avec une descente qui plonge dans les eaux de l'atlantique nord

Fred plonge dans les eaux du Fjord de Lyngen

Dernier jour dans la partie nord de la péninsule. Montée au Tafeltinden au départ de Koppangen. Bon ca restera pas la meilleur descente du séjour puisque le glacier est aussi plat à la montée qu'à la descente, mais bon on sera aller chercher quand meme une petite pente vierge histoire de poser nos traces loin des foules. Cela dit, la branlée qu'on aura prise à la montée restera dans les mémoires : -9°C au compteur, un petit 50 km/h de vent et c'est la grosse grosse ambiance frigo qui laissera place miraculeusement à une ambiance beaucoup plus calme au sommet.

Spéciale dédicace au pécheur de Koppangen qui nous aura fourni en filetssss de morue! Excellents!!! Et un gros merci à Hugues, notre cuistot des 2 semaines qui nous aura concocté une brandade qui déchire. Faut dire qu'il ne se sera pas trop fait mal à faire la trace à la montée le salaud!

Remontée du loooooooonnnnng glacier du Tafeltinden

Le sommet parait proche, mais les distances sont trompeuses

De très beaux sommets et toujours un coin d'océan quel que soit la direction dans laquelle on porte le regard

Sylvain se fait plaisir dans un second run dans un champ de poudre vierge

Pose contemplative avant de rejoindre le petit port de Koppangen

Fin de rando ski au pied dans le petit port de pécheur de Koppangen

Changement de crèche pour cette deuxième partie du voyage où on projette d'explorer la partie sud de la péninsule. Premier jour au Daltinden, où ça se confirme, oui, le norvégien est vraiment un très gros bourrin! Ce qui est marrant c'est qu'à part quelques rares golgoth qui monte à un rythme habituel dans une trace à 45°, tous les autres rament gentillement... bon ben nous on continue à tracer à coté en faisant des conversions et on leur mettant des vieux vents...

Attention, si tu continues tout droit, tu risques de te manger un sérac sur le coin du museau

Ambiance polaire ce jour au sommet du Daltinden

Les autres sommets explorés sont plutôt du coté Tamok. Pour nous ça a été les bons plans : c'est franchement moins fréquenté, les sommets sont superbes et les descentes sont magnifiques. Il suffisait juste qu'on vise les combes chargées au nord pour trouver la bonne neige.

Montée du Sorfjelltinden


Panorama incroyable dans la montée du Sorfjelltinden

Alain comme une cerise sur une meringue

Sylvain arrive enfin au sommet tout plaaaaaaaaaaat du Sorfjelltinden

Pas disciplinés pour 2 ronds, on vise la combe nord bien protégée

Buddies !

Mouais, ben on a pas croisé beaucoup d'élans ...

Descente de la combe nord du Rassevarri

Traversée du plateau pour rejoindre le pied du Lagofjellet

Les couleurs chaudes de fin de journée nous accompagnent pour ce dernier run sur le Lagofjellet

Quelques beaux chalets au bord du lac Storevatnet

Après le Sorfjelltinden et le Rassevarri on se finit au Store Russetinden pour un superbe sommet alpin et une descente d'antologie : une magnifique pente de 500m entre 35 et 40° et recouvert de 30 à 40 cm de poudre. Le gros gros kif !!!

Décidemment la Tamok valley réserve des petits joyeux isolés des foules et riches en pentes vierges

Ambiance bien montagnarde au sommet du Store Russetinden


Dernière descente et meilleur descente dans cette belle pente du Store Russetinden à 35° de 500m


Toujours une ambiance à laquelle on a du mal à se faire : mer, neige, bateau, montagne, mouettes ...

Pour ceux qui n'ont pas le mal de mer, il y a aussi l'option croisière ski! Bon c'est pas le meme budget non plus...


Parce qu'on est pas que des machines !!!

Inspirés par la dernière sortie des prolifiques de la Timuzapata, je propose d'aller faire un tour sur les faces de l'Oussouet par Lesponne.
"Et pourquoi pas au départ de Gazost?"
C'est à ce moment là que j'aurais du dire à Sylvain : "M'enfin Bernardo, t'es complétement stone! T'as vu la carte? Ca va etre une putain de séance de sanglier dans les bois, dans des pentes à 45° glissantes criblées de noisetiers dans lesquels vont venir se prendre les skis qui seront forcement sur le sac puisqu'avec un départ à 750m, il n'y a aucune chance d'avoir de la neige en fond de vallon!!!"
Au lieu de quoi, je lui ai répondu : "Ok!"
En fait, parfois, je me demande si je suis pas bien réveillé (même à 21h...) ou si je suis tout simplement complétement con!

Bref après 1h30 de retournage de sous bois à coup de groin, on sort du bois, on rejoint la neige et on peut enfin chausser!!! Passage au pic de Mesplède puis traversée au col de Tos pour monter à l'Oussouet et là on peut enfin lacher les chevaux sur ces larges pentes où même les traces de la Timu ont disparues. Poudre tassée sur fond moelleux, que dire de plus!
Remontée au col sous le pic de mesplède et second run en face ouest aussi bon jusqu'à 1300m, altitude à laquelle où la neige s'est gentillement transformée en une couche uniforme qui ne diffère du nutella que par la couleur. Par contre pour ce qui est de coller au support de glisse, la ressemblance est bluffante!

Evidemment comme notre seconde nature porcine reprend vite le dessus, on remet les skis sur le sac pour rejoindre la caisse en scalpant quelques bonnes dizaines de noisetiers.

Quelques belles crêtes au dessus du vallon des sangliers

Baignés par le soleil et cernés par la grisaille

Passage au col de Tos sous l'oeil du Montaigu

Sylvain profite sur les larges pentes de l'Oussouet

Bon comme on est pas complétement teubés, quand on prend un gros but pask'on sait pas lire un BRA, ben on apprend à lire!
Du coup quand il neige avec 250 km/h de vent, on arrête de monter sur les hauts sommets et on privilégie les belles croupes du piemont. Direction les cretes vers Cazaux dessus, spot hyper courru de la vallée d'Aure mais qu'on ne connait pas... mais comme on arrive au levé du soleil, on a la chance de profiter des champs de powpow pour nous tout seuls !

De la poudre à l'est

Premiers arrivés, premiers servis!

Pour le rassemblement du club à Gavarnie on jette notre dévolu sur une petite escapade au dessus de Gedre pour skier les pentes nord du tuc d'Arrouy, mais on ne s'était pas rendu compte à quel point le vent avait fait des dégats sur le manteau neigeux... Quelques beaux passages dans la foret mais sinon rien d'inoubliable... ca nous aura permis de jeter un oeil sur les cascades de la vallée d'Héas pour aller faire un tour dans Phantom le lendemain! Reprise pour Sophie avec une petite sueur froide lorsqu'elle découvre le 2eme relais sur 3 broches à moitiée visée!!!

Les copains...

Quelques belles lignes en cours de formation sous les sommets au dessus du pont de Sarrouy

Sortie de Phantom pour Sophie après 8 ans sans glace

Sur les dents? Oui, plutôt oui... il faur casser du glaçon ou a défaut faire des étincelles sur le rocher. C'est parti pour un petit tour à Bielsa coté nord. Toutes les voies sont présentes, mais on ne peut pas dire que ça soit l'opulence. Mais vu du parking, tout à l'air de passer. On jette notre dévolu sur la voie Diagonale, avec un petit doute sur le milieu de la voie qui semble douteux.

L'itinéraire du jour

Arrivés sur place, effectivement c'est pas épais. On broche un peu, on pose aussi dans le rocher. Le ressaut du milieu est effectivement douteux. Perso j'ai préféré esquiver sur la droite : la petite colonne est pas super épaisse et le placage est décollé du rocher. Le haut est bien meilleur avec un final qui se redresse un peu. Sortie au soleil ! Casse dalle et on finit la journée dans Riou nere qui se grimpe bien mais plutot avec des gants mapa !

Xav dans le petit dièdre du début. Faut taper trop fort!

Derniers mètres, sortie de la voie

Retour à la vie sur ce blog après une panne d'ordi plus que prolongée ...

Pour l'ocassion, petite escapade à la Telera où j'avais envie d'aller voir cette voie dont les photos du diedre verglacé de la seconde longueur m'avait hyonotisé lors de l'ouverture il y a 2 ans. Les conditions d'alpi semblent pas trop mauvaises et quelques infos semblent indiquer que la voie est à peu près en condition.

Motivés comme jamais, on dort dans le camion pour etre à pied d'oeuvre le matin. Réveil trop tot et depart de nuit jusqu'au pied du cone qui marque le depart de la grande diagonale. Muni de l'unique topo dispo, on cherche tant bien que mal le départ de la voie. On monte, on monte puis on se dit que c'est pas possible que ca doit pas etre aussi haut, donc on redescend quasiement au pied du cone. Et là double erreur :
1 - on voit des traces qui semblent partir sur une écharpe de neige déversante. Y'a des traces ça doit être là! ...erreur!
2 - Une cordée d'espagnols que Xav avait croisés dans les calanques deux mois plus tot, s'engagent aussi sur cette écharpe. Donc c'est là! ...deuxième erreur

Bref, on grimpe en parallele avec nos collegues du jour : traversée sur écharpe puis champs de neige, les 200 premiers metres correpondent au topo. Puis on arrive au pied d'une goulotte... ca c'est pas prévu au menu! Surtout que la goulotte est sèche!
Pas grave, comme on est des mulets, on continue : 1 longueur de mixte à droite où il faut un peu se sortir les doigts. C'est joli mais c'est franchement pas en condition par rapport à ce qu'on a pu lire quelques jours avant. La suite se passe en écharpe de neige déversante, jusqu'à venir buter sur du rocher compact vertical (voir plus) et insurmontable. Clairement on est pas du tout au bon endroit.
C'est le but! Réchappe à coup de pitons et de rappel sur pins providentiels et on reprend pied dans la grande diagonale.

Xav dans la traversée du début de voie

Juste avant d'entamer les hostilités

Après discussion avec nos compéres, on s'apercoit qu'il FAUT MONTER!!! VRAIMENT MONTER!!! Le début de la voie est un peu plus haut que le départ de la grande diagonale, un peu caché au fond d'un petit couloir qui part à droite par rapport à la grande diagonale. Ci dessous une photo prise du pied de la Telera pour situer la voie Sonia et ce que nous avons fait. Evidemment vu comme ça, ça a vraiment rien à voir, mais de nuit, c'est con à dire mais on voit rien. Le truc c'est que lorsque qu'on est dans le cone de la grande diagonale, on ne voit pas du tout le haut de la voie et on arrive pas à se repérer. La tracé de la voie Sonia est fait avec les infos du topo original.

Les périgrinations du jour et la vraie voie...

Goulotte de gauche car il semblerait que jusqu'à aujourd'hui il y ait un certain flou artistique sur les noms de la goulotte ouverte en face NE du soum de Marraut : Eclipse ou Perdrix des neiges? Quoi qu'il en soit c'est ce que nous voulions remonter ce vendredi, sachant qu'on partait faire du mixte très rocheux! Ce n'est pas peu dire puisque outre la fine pellicule de glace couvrant les deux premières longueurs, les possibilités de protection ne sont vraiment pas nombreuses. Ce qui nécessite de grimper léger et de prendre son temps pour assurer les crochetages! Après 2 longueurs soutenues sous ces conditions, suit un couloir neigeux jusqu'à un petit col d'où on remonte une arête rocheuse. On arrive au sommet d'une petite pointe encore loin du sommet du Marraut. De là un relais sur sangle et spit permet de redescendre en rappel dans une voie qui n'est pas la notre.
Bref, la voie ne ressemble pas du tout aux différents topos qu'on a pu lire et manifestement on redescend là où on aurait du monter. Ça nous permet de repérer la voie aux relais équipés, qui doit être magnifique mais qui en l'état n'est pas en condition (les possibilités de protection ne semblent pas nombreuses ici non plus)

PH dans le passage délicat de L1

Au milieu de L2

Sortie au soleil sur l'arete. Un moment de chaleur bien mérité avant de replonger dans la face NE

PH rejoint le premier point de rappel

Photo de la face depuis le vallon de Pierrefite

Petit tour sur cette grande classique que je n'avais jamais parcouru. La poudre est toujours là. Et ca m'aura permis de repérer un vallon qui n'a pas l'air d'être très fréquenté.

Vallée de Sausse dessus

Tels deux junkies n'ayant pas eu leur dose depuis deux mois, nous nous dirigeons vers le coste oueillère, valeur sure du moment en ces temps de disette. Après une première descente du sommet directement dans la première petite combe, on repeaute histoire de visiter la deuxième combe nettement plus longue et tout autant gavée de pow pow!
L'après midi est bien entamée, mais moi j'suis toujours très énervé et je motive Mr. T pour remonter la dernière combe qui semble à point. Et puis ca serait l'occasion de faire toutes les combes vierges le meme jour! Les cuisses chauffent, mais la descente est toujours au top dans 30 cm de poudre tassée!

Mr. T à la trace lors de la première montée

Gros run dans la deuxième combe

Profite, y'en aura bientot plus

Dernière descente à l'ombre de la dernière combe